dimanche 9 avril 2017

Tu grondes ma tristesse !



Quand je me sens mourir du poids de ma pensée 
Quand sur moi tout mon sort assemble sa rigueur
D'un courage inutile affranchie et lassée
Je me sauve avec toi dans le fond de mon coeur !


Tu grondes ma tristesse, et triste de mes larmes
De tes plus doux accents tu me redis les charmes
J'espère ! ... car ta voix plus forte que mon sort 
De mes chagrins profonds triomphe sans effort.


Je ne sais ; mais je crois qu'à tes regrets rendue
Dans ces seuls entretiens tu m'as tout entendue
Tu ne dis pas : " Ce soir ! " Tu ne dis pas : " Demain ! "
Non, mais tu dis : " Toujours ! " en pleurant sur ma main
Marceline Desbordes-Valmore " l'absence "



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