Mes pleurs sont à moi, nul au monde
Ne les a comptés ni reçus
Pas un oeil étranger qui sonde
Les désespoirs que j’ai conçus
L’être qui souffre est un mystère
Parmi ses frères ici-bas
Il faut qu’il aille solitaire
S’asseoir aux portes du trépas.
J’irai seule et brisant ma lyre
Souffrant mes maux sans les chanter
Car je sentirais à les dire
Plus de douleur qu’à les porter
Louise Ackermann " adieu à la poésie "
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